lesseigneurs et la seigneurie de nelle Nous avons reproduit plus haut toute la lettre de M. Berthier à M. de la Forest ; une note jointe au dossier de cette correspondance estimait à dix mille livres environ, en 1782, le revenu annuel de la terre de NELLE et disait que ce revenu n’était pas à sa valeur, était susceptible d’une grande augmentation au renouvellement de bail.
Chiende race Dobermann Rickless des Seigneurs de la Vallée de l'Isle. Description détaillée, photos, pedigree, prix, toutes les informations sont sur Chiens de France. Chiots Disponibles, à naîtres Éleveurs Sites et informations Étalons Tous les mâles dispo.. Chiens A vendre, pedigree, .. Services Toiletteurs
Deuxgroupes de morts-vivants sur cette carte : 4 archers noirs, 3 nécrophages, 2 âmes en peine, et 1 seigneur nécrophage vous attendent au nord (1).Bloquez-les à la porte pour plus de facilité. Il y a de fortes chances pour que vous attiriez également le second groupe situé un peu plus à l'est (2), composé de 4 âmes en peine, 3 nécrophage, 1 seigneur nécrophage et 1 archer noir.
Leshuiles « grand cru » de la vallée des Baux attirent les peoples qui délaissent les vignes pour les oliveraies. La production 2017 est en
Le10 juillet 1694 sous la pression des autorités de la Nouvelle-France, Augustin Rouer de la Cardonnière accepte de céder sa seigneurie de Rimouski à René Lepage, en échange d’une petite terre de 4 arpents que ce dernier possède à Saint-François dans l’ile d’Orléans. Après en avoir eu possession un peu plus de 6 ans, le premier seigneur de Rimouski laisse donc un
Aumois de juin 1542, Cartier quitte la vallée du Saint-Laurent avec les survivants. À Terre-Neuve, il croise le groupe de Roberval qui n’a quitté La Rochelle qu’au mois d’avril. Pendant la nuit suivant leur rencontre, Cartier compromet l’entreprise en faussant compagnie à son chef. Il accoste à Saint-Malo au cours du mois de septembre.
Larègle allodiale déclare tout héritage franc sauf titre contraire. Cet essai vise à expliciter le fonctionnement de la coutume comme loi et comme pratique en considérant la place de la règle allodiale dans les conflits qui ont opposé les communautés de L'Isle-sous-Montréal (ajourd'hui L'Isle-sur-Serein dans l'Yonne) à leurs seigneurs au cours du XVIIIe siècle.
Àpropos. Clinique Dermatologique De La Rive-Sud situé à Longueuil au Québec est un établissement dans le domaine de la santé de type «Clinique dermatologique». Vous pouvez joindre cet établissement par téléphone au +1 450-463-3881. En 2020, cette entreprise possédait la note de 2,1/5 sur 57 avis sur Google.
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La ville a eu de l'importance au Moyen-Age, il en subsiste plusieurs monuments médiévaux, par exemple les restes de l'ancien château-fort le château du Lion cf photo ci-dessous, l'église Notre-Dame des Echelles et surtout l'Abbaye Saint Pierre. Le château du Lion Château de Preuilly sur Claise avec les restes de l'ancien chateau-fort Château du Lion Atto II construit la première forteresse au début du Xème siècle sur un promontoire qui domine la Claise, il était en bois et il n'en reste rien. Le château est reconstruit au XIème siècle. Foulques d'Anjou s'en empare et le détruit en 1116. Il est reconstruit autour de 1130 par Pierre I Montrabel mais il est à nouveau saccagé au XIVème siècle pendant la Guerre de Cent Ans car Preuilly était dans une zone où Français et Anglais s'opposaient en permanence. Occupé par les Anglais il est enlevé en 1369 par Bertrand du Guesclin et Jean de Bueil. Eschivard VI de Preuilly puis son successeur Gilles commencent sa restauration qui est achevée par Pierre Frotier à partir de 1422. Au début des Guerres de Religion, en 1562, le château est pris par les Protestants qui endommagent la Collégiale Sainte Mélaine. Au début du XVIIème siècle, le nouveau propriétaire, le duc César de Vendôme, fait restaurer le château puis bientôt les propriétaires suivants préfèrent résider à Azay le Ferron. Le château est laissé à l'usage d'exploitation agricole et se dégrade pendant tout le XVIIIème siècle, la Collégiale Sainte Mélaine est irrémédiablement endommagée au moment de la Révolution Française. Racheté au début du XIXème siècle il sert de carrière de pierres et d'entrepôt de matérieux de construction. Aujourd'hui il ne reste presque rien de ce château-fort cf photo ci-dessus. Le château actuel est du début du XXème siècle. En savoir plus sur Preuilly sur Claise Les Origines Atto I Atto, seigneur de Preuilly, accompagne, en 885, Ingelger, Préfet militaire de la Touraine, lors de l'expédition que conduit celui-ci pour reprendre le corps de Saint Martin à l'évêque Avenarius d'Auxerre qui refusait de le rendre. Atto devient Avoué de l'Abbaye Saint Martin de Tours. Il est ensuite vicomte de Tours et à sa mort, en 905, c'est son parent, Foulques le Roux vicomte d'Angers, qui lui succède à la vicomté de Tours. Atto avait pour frère Hardrad, vicomte d'Angers jusqu'en 898. Foulques le Roux avait alors pris la succession de Hardrard. Atto II Atto II descend sans doute du précedent. Il est dédommagé des droits qu'il a sur la vicomté de Tours par le duc de France Hugues le Grand quand celui-ci attribue, en 930, cette vicomté de Tours à Thibault l'Ancien comte de Blois. Atto obtient un agrandissement de sa seigneurie de Preuilly. Il avait épousé Emma. C'est lui qui a fait construire le château de Preuilly dans les années 930, il s'appelait aussi chateau du Lion et dépendait de la viguerie d'Abilly. Fuculfe En 962 il est signalé comme seigneur de Preuilly et du Lion. Fuculfe semble avoir été également seigneur de Mauléon. Effroy +1009 Effroy est seigneur de Preuilly, de la Roche-Posay et Bossay au passage de l'An Mil. Il fonde en 1001 l'Abbaye Saint Pierre de Preuilly. Il meurt à la fin de l'année 1009 et est enterré dans l'église de cette Abbaye. Avec sa femme Beatrix d'Issoudun ils ont quatre enfants - Gauzbert I qui suit, - Geoffroy I Martel qui suit, - Robert le Riche et Goscelin. Gauzbert I Gauzbert I est seigneur de Preuilly et de Bossay. Il fonde en 1024 l'église Saint Martin de Bossay. Geoffroy I Martel Geoffroy I est seigneur de Preuilly et de Bossay à la suite de son frère Gausbert. En 1030 il cède à un droit sur une terre de Martizay à l' Abbaye de Marmoutier. Il épouse Almode dont il a cinq enfants - Geoffroy II qui suit, - Gauzbert II qui suit, - Guy, Hildegarde et Adenorde. Geoffroy II +1067 Il est seigneur de Preuilly et de La Roche-Posay. Il devient également Trésorier de l' Abbaye Saint Martin de Tours. A la mort, en 1060, du comte d'Anjou Geoffroy II Martel, il participe à la guerre de succession engagée part Foulques le Réchin contre son frère Geoffroy le Barbu. Le 4 avril 1067, Geoffroy de Preuilly, en compagnie de Robert le Bourguignon, Renaud II de Chateau-Gontier et Girard de Montreuil-Bellay, pénètre dans Angers. Ils s'emparent de Geoffroy le Barbu pour le compte de Foulques le Réchin, mais un soulèvement de la population d'Angers se termine par la mort de Geoffroy, Renaud et Girard le lendemain 5 avril. Geoffroy avait épousé Almodis, la fille d' Eudes II de Blois. Il en a un enfant, Geoffroy III, qui suit. Gauzbert II Gauzbert II est seigneur de Preuilly et de Bossay sans doute pendant la minorité de Geoffroy III. Geoffroy III +1103 Geoffroy III est seigneur de Preuilly et de la Roche-Posay, il est surnommé Jourdain suite à ses expéditions en Terre Sainte. Il épouse Euphrosine, héritière du comté de Vendome. Allié à Guicher II de Châteaurenault ils font la guerre à Hugues II et Lisoie d'Amboise et ravagent leurs domaines de Loches, Verneuil et même Amboise. Mais au final ils sont vaincus par Sulpice II d'Amboise et Geoffroy est obligé de lui céder une partie du Vendomois Saint Cyr du Gault. Geoffroy a eu également un conflit grave avec l' Abbaye de la Trinité de Vendome. Suite à l'intervention du Pape Urbain II, Geoffroy est contraint de soumettre et doit partir en Terre Sainte pour expier ses fautes. Il s'embarque en 1098 avec Etienne-Henri comte de Blois et Robert III duc de Normandie. Geoffroy est mort à la bataille de Rames, en Palestine, le 26 mai 1103. Avec Euphrosine de Vendome, ils ont pour enfants - Geoffroy Grisegonelle comte de Vendôme, - Eschivard I, Baron de Preuilly, qui suit. Eschivard I +1115 Eschivard est Baron de Preuilly et Seigneur de La Roche-Posay. Il se retrouve en conflit avec le Comte d'Anjou Foulques le Réchin qui vient l'assiéger, sans succès, dans son chateau de Preuilly en 1109. Eschivard est mort en 1115, il laissait cinq enfants - Pierre I de Montrabel qui suit, - Jourdain, Gaucher, Gauzbert et Eglantine. Pierre I Montrabel Pierre I est Baron de Preuilly et seigneur de La Roche-Posay, il devient aussi seigneur de La Guerche. Il combat les Normands dans l'armée de Foulques V Comte d'Anjou lors de bataille de Seez en 1115. En 1116 il fonde l'Abbaye de la Merci-Dieu. Il se retrouve ensuite en guerre avec Foulques V d'Anjou, il est vaincu par celui-ci qui détruit le château de Preuilly en 1116. Pierre doit se soumettre. Vers 1130 le chateau est reconstruit. Il a quatre enfants - Pierre II qui suit, - Gosbert seigneur de la Guerche, qui épouse Adèle, dame du Bouchet - Jourdain seigneur d'Autrèche, - Gaultier. Pierre II Montrabel +1173 Pierre II est Baron de Preuilly et seigneur de La Roche-Posay. D'abord en conflit avec son suzerain Henri II Plantagenet en 1173, il devient pourtant l'année suivante son ambassadeur auprès du roi de France Louis VII. Il est mort à la fin de 1173. Il épouse Aénor de Mauléon, ils ont comme enfants - Eschivard II, - Geoffroy, - Agathe, qui épouse Hugues IX le Brun, sire de Lusignan, - Pétronille mariée à Guillaume Ponserèbe. Château de Preuilly sur Claise avec les restes de l'ancien chateau-fort Château du Lion Eschivard II +1218 Il est Baron de Preuilly et Seigneur de la Roche-Posay. Il a fait de nombreux dons à l'Abbaye de la Merci-Dieu. En échange d'une rente il obtient pour lui et ses successeurs le titre de Chanoine du Chapitre de l'Abbaye Saint Martin de Tours. Il est mort à son retour d'un pélerinage à Jérusalem en 1218. Il a eu sept enfants avec sa femme Mathilde - Geoffroy IV qui suit, - Josbert Seigneur de la Roche-Posay, - Henri, Jourdain,Gautier, Pierre et Jeanne. Geoffroy IV Il est également Seigneur de La Guerche. II fait de nombreux dons aux Abbayes de Preuilly, de la Merci-Dieu et à la Chartreuse du Liget. C'est un fidèle des Rois de France. Philippe II Auguste le reconnait Chevalier-Banneret de Touraine en 1214, Louis VIII lui confie en 1223 le Chateau du Bouchet dans la Brenne. Il a eu cinq enfants avec sa femme Luce - Eschivard III qui suit, - Jourdain Seigneur d'Autrèche et de Montreuil, - Pierre, - Ysabeau épouse de Geoffroy Payen Seigneur de Boussay, - Jeanne. Eschivard III +1265 Il est également Seigneur de la Roche-Posay et de La Guerche. En 1214, la ville de Tours perd son droit de battre monnaie et Eschivard perd le pourcentage du aux Barons de Preuilly. Il accorda aux habitants de Preuilly le droit de faire moudre leur grain ailleurs qu'au moulin seigneurial. En 1249 il fonde la Chapelle de Saint Jean à La Roche-Posay. Il est mort en 1265 et a été enterré dans l'Abbaye de Preuilly. Il a épousé Eustache en premières noces, elle est morte en 1248 sans lui laisser d'enfants. en secondes noces il épousa Alis Dame de Perey, veuve de Philippe Patri, il en eut deux enfants - Geoffroy V qui suit, - Eschivard qui se distingua dans les guerres des Flandres en 1302. Geoffroy V +1285 Il est également Seigneur de La Roche-Posay. Il est mort en 1285 et a été enterré dans l'Abbaye de Preuilly. Il a épousé Marguerite dont il a eu trois enfants - Eschivard IV qui suit, - Josbert Seigneur du Bois près d'Azay le Ferron, - Jeanne épouse de Guillaume Maingot Seigneur de Surgères. Eschivard IV +1320 Il est également Seigneur de la Roche-Posay. Son mariage avec Marguerite de Turpin-Crissé lui apporte les Seigneuries de Cingé et d'Azay le Ferron. Il en a plusieurs enfants - Eschivard V qui suit, - Pierre-André Seigneur d'Azay le Ferron, du Roulet et de Saint Flovier, - Marguerite épouse de Jean Pierre-Buffières, - Jeanne épouse de Bernard Robert, - Ysabeau qu se fit religieuse. Eschivard IV est mort en 1320. Eschivard V +1349 Il est également Seigneur de la Roche-Posay. Il contesta aux Eveques de Poitiers la suzeraineté de cette seigneurie. Il est mort en 1349 et a été enterré dans l'Abbaye de Preuilly. Il a épousé Ysabeau de Montgeron dont il a eu un fils Eschivard VI qui suit. Eschivard VI +1407 Il est également Seigneur de la Roche-Posay. Il poursuivit la contestation de la suzeraineté des Eveques de Poitiers sur La Roche-Posay et finit par avoir gain de cause, cette seigneurie releva directement de la couronne de France. Eschivard est mort le 23 avril 1407 et a été enterré dans l'Abbaye de la Merci-Dieu. Il a épousé le 6 mars 1367 Blanche de Montendre, ils n'eurent pas d'enfants. Eschivard épousa en secondes noces Ysabeau de Brisay dont il eut eu fille, Orable, qui se maria à Renaud de Mauléon. En troisième noces il épousa Sarrazine de Prie de Buzancais dont il a eu plusieurs enfants - Gilles qui suit, - Antoine qui suit, - Louise Dame de La Roche-Posay, - Jeanne épouse de Nicolas Braque seigneur du Laz. Sarrazine de Prie est morte en 1426. Gilles +1412 Il est également seigneur d'Azay le Ferron. Il est dans le parti du Duc d'Orléans lorsque celui-ci tente de s'approprier la Régence du Royaume aux dépens du Duc de Bourgogne. En conséquence le Roi Charles VI lui confisque ses domaines et les confie à Philibert de Naillac, Grand Maitre de l'ordre de Saint Jean de Jérusalem. Gilles est tué au combat du pont de Saint Cloud, près de Paris, en 1412. Il a épousé Marguerite de Naillac dont il a eu plusieurs filles - Marie épouse de Jacques Pot qui suivent, - Marguerite qui épouse Pierre Frotier le 6 aout 1421, qui suivent, - Charlotte épouse de Pierre Brague qui suivent, - Jeanne épouse de Raoul de Gaucourt qui suivent, - Isabeau religieuse. Le 22 aout 1412 le Roi Charles VI lève la saisie de la Baronnie de Preuilly et en 1413 il confie la tutelle des filles de Gilles à Gaucher d'Aubin Seigneur de Malicorne. Antoine Il prend la succession de Gilles comme Baron de Preuilly. Il est Chambellan du Roi Charles VI. Il a épousé Jeanne de Linières dont il a eu un fils, Pierre. Un arrét Royal de 1419 retire la Baronnie de Preuilly à Antoine pour la confier à Jacques Pot, le mari de Marie la fille ainée de Gilles. Antoine eut ensuite des contestations avec Pierre Frotier, le mari de Marguerite de Preuilly. Antoine est mort en 1425 au combat d'Yenville dans la Beauce. Marie et Jacques Pot +1421 Jacques Pot est également seigneur du Blanc en Berry, de Toiré, Givry, Nesle, etc... Jacques et sa femme Marie de Preuilly ont eu 12 enfants dont - Philippe Pot, Grand Sénéchal de Bourgogne sous Louis XI, qui a son tombeau au Louvre, - Guyot Pot, gouverneur de Touraine qui a son tombeau dans la chapelle du gouverneur de l'église Saint-Laumer à Blois, - Louis Pot, évêque de Tournai. Marie de Preuilly et Jacques Pot sont morts en 1421. Marguerite +1445 et Pierre Frotier +1459 Après la mort de Jacques Pot, Antoine de Preuilly peut récupèrer la Baronnie de Preuilly par lettres du 12 février 1423. En fait celle ci est occupée par Pierre Frotier Vicomte de Montbast. Charles VII envoya Jean d'Alès pour reprendre la place. Celui-ci négocia en fait avec Pierre Frotier qui put ainsi conserver Preuilly. Pierre remit le chateau de Preuilly en état en 1422 et il en renforca meme sensiblement la défense. Pierre Frotier est également seigneur d'Azay le Ferron, du Blanc, de Miserey, Conseiller et Chambellan du Roi Charles VII, Sénéchal de Poitiers. C'est un personnage important du règne de Charles VII. Ce roi lui confie l'éducation de Jeanne, la fille naturelle qu'il a eu avec Agnès Sorel. Jeanne fut élevée dans le chateau de Preuilly et se maria le 30 décembre 1461 à Antoine de Bueil Comte de Sancerre. Marguerite de Preuilly est morte le 13 aout 1445, Pierre Frotier beaucoup plus tard, en 1459. Ils ont été enterrés dans l'Abbaye de Preuilly. Ils ont eu deux enfants - Georges fiancé à Marguerite d'Amboise, - Prégent qui suit. Charlotte et Pierre Brague Charlotte, la soeur de Marie est en partie Seigneur de Preuilly. Elle a épousé Pierre Brague le 8 aout 1403, ils n'ont pas eu d'enfants. Marie épouse ensuite Jacques Odart, Baron de Curzay et Grand Pannetier de France. Jeanne et Raoul de Gaucourt +1456 Jeanne, la soeur de Marie et Charlotte est en partie Seigneur de Preuilly. Elle a épousé Raoul de Gaucourt Seigneur de Gaucourt, Chateaubrun et Premier Chambellan du Roi Charles VII. Il sera également Bailli d'Orléans, Gouverneur du Dauphiné et Grand Maitre de France. Il participe en 1427 à la bataille de Montargis où l'armée de Charles VII vainc les Anglais. En 1429 il contribue à la reprise de Chartres. En 1430 il vainc à Authion les Bourguignons du Prince d'Orange. En 1437 il est au siège de Montereau et participe à la reconquete de la Normandie. Il est présent lors de l'entrée de Charles VII dans Rouen. Raoul et Jeanne de Preuilly ont eu pour enfants - Charles, - Raoul Seigneur de Luzarches, - Marie qui épouse, le 5 juin 1456, Charles Comte de Tournon. Prégent Frotier +1487 Il succède à ses parents Marguerite de Preuilly et Pierre Frotier comme Baron de Preuilly. Il est également seigneur d'Azay le Ferron et du Blanc. Le 19 novembre 1471, il s'empara par la violence et pilla le chateau de La Roche-Posay qui appartenait à Louise de Preuilly. Il a épousé Isabeau de Billy, Dame de Thuré et fille de Hugues de Billy, seigneur de la Tour d'Oyré, et de Jeanne Rouault. Prégent et Isabeau ont eu cinq enfants - Francois mort en 1489, - Grisegonnelle Baron de Preuilly qui suit, - Pierre seigneur d'Azay le Ferron, - Jeanne qui épouse en 1495 Léonnet Tavau Baron de Mortemer, - Isabelle épouse de Guillaume de Varie Seigneur de l'Isle-Savary. Prégent est mort en 1487, c'est lui qui a fait batir, en 1480, le chateau actuel d'Azay le Ferron. La tutelle sur Preuilly se trouvait éclatée en fait entre plusieurs familles. Outre les Frotier porteurs du titre de Barons, il y avait la famille de Gaucourt comme évoqué ci dessus mais aussi la puissante famille d'Amboise. Grisegonnelle Frotier +1502 Il est également seigneur d'Azay le Ferron et du Blanc. Il a épousé Francoise d'Amboise-Bussy, ils ont un fils Jean qui suit. Jean Frotier +1534 Il est également Seigneur du Blanc. Il épouse Louise de Reillac de Brigueil. Ils ont une fille unique, Jeanne, qui épouse Jean de Fontenay Seigneur de Saint-Clet. En 1529 Jean vend la Baronnie de Preuilly à Louis de Clermont Marquis de Gallerande et Comte d'Auxerre. La Vallée de la Claise Panorama sur Le Châtelier château et hameau La Claise est un affluent de la Creuse qu'elle rejoint quelques kilomètres en amont de Descartes. Elle prend sa source dans la Brenne département de l'Indre 36, un peu à l'ouest de Châteauroux. Les deux villes les plus significatives sont Preuilly et Le Grand Pressigny. Preuilly possède une ancienne Abbaye et était le siège d'une puissante seigneurie Médiévale. Le Grand Pressigny est un site préhistorique très connu. La vallée offre également des sites et monuments remarquables comme par exemple Betz le Château, Ferrière-Larçon et Le Chatelier cf photo ci-dessus. Abbaye Saint Pierre de Preuilly La Vallée de la Claise La Claise en Touraine Bossay Preuilly Chaumussay Etableaux Grand Pressigny Abilly Rives L'Aigronne La Celle-Guenand Petit Pressigny Charnizay. Le Brignon Betz le Château Ferrière-Larçon Paulmy Le Chatelier Neuilly le Brignon La Claise dans l'Indre 36 La Brenne Mézières en Brenne Paulnay Azay le Ferron Martizay. Votre hôtel à Preuilly sur Claise
LES FAMILLES DE LA VALLÉE DE JOUX passa encore bien des siècles avant qu’elle fut habitée ; les premiers essais de résidence permanente tentés en diverses fois, entr’autres au septième siècle, n’aboutirent définitivement qu’après la fondation de l’abbaye de Joux, — 1140, — d’abord avec le personnel de cet établissement religieux, puis par le moyen de colons qui vinrent se ranger sous sa juridiction. Dès l’origine, gens de L’Abbaye ou colons censitaires appartenaient presque exclusivement à des familles de localités avoisinantes, particulièrement du Jura ; ce n’est que plus tard qu’apparaissent les étrangers. Aucune d’elles ne paraît s’être établie dans la partie de La Vallée dépendant immédiatement de l’abbé et soumise au régime monastique, cela malgré les avantages offerts par l’acte, rendu en 1307 par Aimé, seigneur de La Sarraz, accordant à l’abbé de Joux le droit de recevoir dans la partie orientale de La Vallée, dépendance de l’abbaye, des abergataires ou habitants en aussi grand nombre qu’il le trouverait convenable. Ce fait propre à nous étonner a été expliqué par diverses causes dont l’étude nous entraînerait trop loin. — Dès le onzième siècle, La Vallée faisait partie de la seigneurie de La Sarraz. L’abbaye de Joux, outre son personnel religieux, employait et entretenait constamment un certain nombre de commensaux et de valets qui, n’y étant pas définitivement à demeure, ne laissèrent aucun établissement laïque. Ce couvent ne fut donc, par sa population intermittente et par son exploitation limitée à son territoire, qu’un acheminement aux entreprises particulières de colonisation dans La Vallée ; pendant les trois ou quatre siècles de sa durée le travail accompli par les moines, ou leurs aides, fut relativement important. Pendant les années qu’ils s’y consacraient, de La Sarraz, Montricher, L’Isle, Cuarnens, Vaulion et autres localités avoisinantes, peut-être de l’abbaye même, des travailleurs entreprenants poussèrent plus loin leurs essais de culture et bravant la solitude et le - 6 -LEUR ORIGINE ET LEURS ARMOIRIES rude climat, s’établirent en dehors de la juridiction de l’abbé, là où bien des siècles auparavant l’ermite Ponce avait établi sa cellule. Ouvrant la série des colons francs et libres de notre vallée, mentionnons tout d’abord Perrinet Bron auquel fut abergé le 5 décembre 1304, par l’abbé de Joux, Pierre II, des terres dans la combe du Lieu ; il fut probablement le premier habitant de cette localité, il laissa famille, et sa descendance figura pendant près de deux siècles au nombre des habitants du Lieu. Cette concession fut bientôt suivie d’autres. Un inventaire des biens de l’abbaye, fait en 1324, est le premier acte qui fasse mention du Lieu du dom Poncet comme d’un hameau ou village naissant ; on y mentionne cinq ou six nouvelles familles ; les Pittet, Perrod, Gudrimaut, Baatard, Estaquaz qui s’y acclimatèrent pour quelques générations quoique, depuis longtemps, elles n’y soient plus représentées. Vers 1335, l’abbé Jaques Bonnet abergea à un Fribourgeois, Conrad Belvas, habitant du couvent, le domaine déjà cultivé de champ du Port, emplacement actuel du village du Pont ; mais ce ne fut que son successeur, dont le nom ne nous est pas parvenu, devenu concessionnaire de cet abergement en 1340, qui y construisit la première maison. C’est le seul abergement, fait par l’abbé de Joux et dans son territoire, qui soit mentionné dans les documents connus jusqu’à celui de Vuinet Rochat, un siècle et demi plus tard. En 1344, le sire François de La Sarraz vendit la Vallée de Joux à Louis, comte de Savoie ; celui-ci étant décédé et n’ayant qu’une fille, Catherine de Savoie, les habitants passèrent sous la souveraineté de son époux, Guillaume de Namur, pour rentrer peu après sous la domination de Savoie en 1359 ; le 14 juillet de la même année, Amédée VI annexa La Vallée à la seigneurie des Clées et confirma aux nobles, bourgeois, manants et habitants de cette châtellenie, les libertés, franchises, privilèges, exemptions et coutumes qui leur avaient été précédemment accordées, de sorte que les - 7 -
Publié dans le bulletin n°15 Peu de vallées offrent, comme celle de la Crempse, une telle densité de belles demeures. Le voyageur qui les découvre ne peut qu’être surpris et s’interroger sur leur présence. Certaines surplombent la vallée du haut des collines, d’autres qui nous intéressent plus particulièrement aujourd’hui sont construites dans la vallée même. De la source de la Crempse, à Beauregard, jusqu’à Mussidan où elle rejoint l’Isle, on rencontre Pomport, la Forge du Pont, La Poude, La Rigaudie, La Sirerie et enfin la Forge de Lavaure. Ces demeures furent un temps moulins et pour la plupart résidences de maîtres de forges. Cette richesse s’explique en fait par quatre facteurs la présence de minerai de fer de bonne qualité, de vastes forêts, du ruisseau de la Crempse et surtout de l’homme qui par son travail et son ingéniosité a su les exploiter. Dès l’Antiquité, des forges ont été installées dans notre vallée. L’âge du fer permet grâce à un outillage plus performant un grand développement de l’agriculture. Ces forges, que l’on devrait plutôt qualifier de fonderies, servaient à extraire le métal du minerai alors que le travail de la forge consiste à transformer ce métal en objet. Sans doute les deux activités étaient-elles liées. Sur les cartes et les documents les plus anciens figure le plus souvent le seul mot de forge. Henri Wlgrin de Taillefer fait état dans Les Antiquités de Vésone de plusieurs sites de forges qu’il pense être d’origine gauloise. Les lieux-dits Les Minières, Brûle-fer, Merdefer mâchefer et bien d’autres tels que Ferrières, Farge, Lafarge, Fargue, Lafargue, La Forge, etc. sont les témoins de cette activité. La forge ancienne n’a besoin pour fonctionner que du minerai et du bois nécessaire à alimenter le feu pour le fondre. Le minerai affleure en de nombreux endroits et la forêt permet la fabrication du charbon de bois nécessaire à la fonte. Pour des raisons pratiques évidentes ces forges se trouvent donc au plus près des mines et des bois. On alterne couche de minerai et de charbon dans un four d’argile réfractaire, on entretient le feu avec des soufflets actionnés manuellement. Après la fonte, le métal doit être longuement martelé, là encore à main d’homme. Cette façon de faire reste en vigueur jusqu’à la fin de la guerre de Cent Ans. Le pays est dévasté, la noblesse ruinée. Des ordonnances royales encouragent l’exploitation des mines par diverses mesures en les exemptant de toute dîme seigneuriale, et en exemptant de la taille les ouvriers du fer. Ces privilèges et la proximité du minerai, des bois et des eaux de la Crempse vont favoriser l’installation de fonderies dans la vallée. Certains seigneurs deviennent maîtres de forge. La plupart du temps on adjoint à un moulin déjà existant les fourneaux et édifices nécessaires à la fonderie. Les Lur, seigneurs de Longua Saint-Médard-de-Mussidan et de Barrière Villamblard créent la forge de Lavaure à Bourgnac et celle du Pont à Saint-Mamet. Un document fait état d’une forge et moulin de Saint-Front de Pradoux? leur appartenant aussi. On trouve mention de l’existence de la forge de La Bedène, dès 1494, dans un inventaire des papiers de La Ponsie. Le seigneur de Montréal autorise l’installation d’un fourneau à La Seyrarie à Issac en 1561. De nombreux textes font allusion à la forge du seigneur ainsi qu’à une papeterie et une maillerie. En 1692 elle figure dans l’inventaire des biens des Duchesne de Montréal. La forge est alors affermée louée au sieur Chièze. Un peu plus loin, à Clermont-de-Beauregard, la forge de La Mouline Basse appartient aux seigneurs de Montclar. Si l’on observe la carte de la vallée on constate que les forges sont établies entre Mussidan et Le-Pont-Saint-Mamet. En amont il n’y en a plus. On trouve plusieurs moulins importants, ce qui exclut que le débit de la Crempse en soit responsable. Il serait étonnant que les seigneurs de Beauregard n’aient pas eu, eux aussi, leur forge. Le moulin de Pomport pourrait bien l’avoir été. Le site, moulin et demeure de maître, conviendrait parfaitement, mais aucune recherche n’a été faite et pour l’instant on ne peut rien affirmer. Les moulins, comme les forges, sont souvent désignés par le nom de leur propriétaire ou de celui qui les exploite, et il change souvent ce qui ne facilite pas le travail de recherche. La forge de Lavaure est aussi appelée de Planteau famille de Bergerac. De même La Bedène dont un Léonard Rigaudie est déjà maître de forge en 1543, devient la forge de La Rigaudie. La maillerie de Montréal prend le nom du métayer Laborde qui en 1691 travaille la partie agricole tandis que la fonderie est alors exploitée par le sieur Chièze, maître de forge du seigneur de Montréal. La forge de La Basse à Clermont-de-Beauregard est souvent appelée forge de Montclar, du nom du village le plus proche. Des bourgeois s’enrichissent aussi grâce à cette activité. Des dynasties de maîtres de forges vont ainsi apparaître les La Chièze, La Rigaudie, Chastenet, Auradour, Planteau, Desmoulins de Leybardie… Les hauts fourneaux apparaissent. On construit à partir du 15e siècle des moulins à fer», des moulines». Jeanne de Cardaillac en fait construire une à Douville. L’énergie hydraulique améliore considérablement le processus. Les soufflets et les marteaux sont actionnés non plus par l’homme mais par une roue entraînée, comme dans un moulin, par les eaux d’un ruisseau. La production est bien plus importante et de meilleure qualité. On produit du fer, de la fonte et de l’acier. On vend les barres de métal, on fabrique des outils, de la serrurerie, des ustensiles de cuisine, des plaques de cheminées et de l’armement. Et on exporte. On peut encore voir, abandonnées dans les jardins des anciennes forges, plusieurs de ces énormes cuves, chaudières en fait, qui étaient envoyées aux iles» pour servir dans les usines sucrières des Antilles. Le métal à une grande importance. Dans les inventaires de maisons dressés par les notaires à la suite de successions, tous les éléments métalliques sont consciencieusement décrits et parfois même pesés. On dénombre les gonds, les ferrures et les serrures, on pèse les pots même cassés. On devine que ce sont des éléments de valeur. Ces objets sont fabriqués sur le site de la fonderie ou chez le forgeron du village qui se fournit en matière première à la fonderie et travaille dans son atelier pour une clientèle locale. La production de fer, de fonte et d’acier induit des activités artisanales. Le taillandier fabrique des pots, le cloutier des clous, le maréchal ferre le bétail, forge ou répare l’outillage agricole, le roudier cercle les roues de charrette, etc. Il y a aussi tous les ouvriers de la fonderie proprement dite. Les charbonniers qui produisent le charbon de bois, les bouviers qui transportent le minerai, les ouvriers qui le brisent, le lavent, ceux qui le chargent dans le fourneau et bien d’autres manutentionnaires. Certains sont mouleurs de canons ou de pots. Les forges comportent toujours trois sites distincts même s’ils sont regroupés. Il y a tout d’abord le moulin à grain, la plupart du temps avec un logement, quelques bâtiments agricoles et un peu de terrain, un logement parfois qualifié de maison de maître et enfin la fonderie et les nombreux édifices nécessaires à son fonctionnement. Les fonderies ne fonctionnaient pas en permanence. Le manque de charbon de bois les arrêtait, le moulin, lui, ne craignait que la sècheresse. Voici ce qui compose la forge de la Rigaudie. La demeure du maître de forge se trouve plus loin. Il s’agit du joli petit château de La Rigaudie, en retrait de la route de Mussidan à Villamblard. Maison et logements a Four c Soupente où l’on lave le minerai d Halle à fourneau à fondre le minerai g Forge à battre le fer e martinets, affinerie. Halle aux moules ile métal en fusion coule dans des moules. Magasin n Logements pour le forgeron et les ouvriers f, o Les guerres menées par Louis XIV vont augmenter la demande d’armement. Le roi a besoin de plus en plus de boulets et de canons. Toutes les forges du Périgord sont en pleine activité. Pour qu’elles fonctionnent correctement, il leur faut un bon débit d’eau et beaucoup de charbon de bois. Il faut de longues années à une forêt pour se reconstituer, il est donc important de bien la gérer. C’est ce qu’on appelle mettre en coupe réglée». Et ce ne sera malheureusement pas fait. On coupe, on détruit la forêt. Mgr de Francheville, évêque de Périgueux, s’en émeut On a coupé un grand nombre de châtaigniers pour l’usage des fonderies de canons, faute d’autre bois, et ce sera pour l’avenir une cause de disette. L’emploi des boeufs au transport des canons semble être aussi une des causes de la mortalité qui a décimé les animaux… Les canons seront bientôt transportés par bateaux sur l’Isle vers Libourne. Mais la misère règnera à la fin du 17e siècle. En 1753, Hélie-Benjamin Chièze maître des forges du Pont-Saint-Mamet et de La Basse à Montclar, s’engage à fournir à Mgr le duc de Choiseul, ministre de la guerre, 300 canons à livrer au service de la marine à Lormont. De 1762 à 1765 il devra livrer, toujours à Lormont, 330 canons 100 de 18 et 10 de 8 en 1763. L’on sait par un rapport de 1761 que la forge du Pont, faute de bois, était arrêtée depuis quatre ans. C’est donc à La Basse que les canons étaient fabriqués puis transportés au port de Migay à Creysse. En 1789, la forge de Planteau » Lavaure emploie une trentaine d’hommes, utilise 10 000 quintaux de minerai et 2500 brasses de bois pour faire 8000 barriques de charbon. Elle produit 3500 quintaux de fonte moulée ; 300 quintaux de fer en barre dont 200 quintaux de fonte moulée pots, 200 quintaux de fer en barre vendus dans le département, et 3000 quintaux en chaudières, cylindres et grilles pour Bordeaux vers les sucreries des Antilles . Les chemins souffrent du transport des minerais. Le notaire Boussenot de Montagnac porte plainte Depuis deux ans plusieurs ouvriers ont tiré une quantité considérable de mine de fer pour la forge de Planteau sur la Crempse pour faire des canons pour le roi… plus de 300 charretées de mine de fer ont été conduites à la forge, endommageant les talus avec les bœufs et les charrettes… Le notaire, pour différents propriétaires, réclame le paiement du minerai et des dommages dans leurs bois de Montagnac. Les maîtres de forge refusent de payer sous prétexe que c’est pour le roi. La Révolution réclamera elle aussi ses boulets et ses canons. Les forges de Lavaure, La Bedène-La Rigaudie, du Pont et de La Basse travaillent pour les armées de la République. On utilise les pierres du château de Montclar pour agrandir la forge. Rambaud, agent de la forge de Lavaure, établit un dépôt de minerai à Bergerac mais a beaucoup de mal à le faire acheminer jusqu’à Bourgnac. Les bois des environs doivent fournir le charbon. De nouveau les forêts sont dévastées. En l’an 2 le citoyen Pierre Planteau M° de la forge de Bourgnac est invité à mettre sur le champ sa fonderie en activité pour y fondre 4668 quintaux répartis ainsi 3000 quintaux en gueuse de fer de 50 et 100 livres; 168 quintaux et 4 livres en boulets. Boulets ronds -2188 de calibre 36; 250 de calibre 18; 6020 de calibre 8; 610 de calibre 6. Boulets sans précisions 754 de calibre 36 ; 744 de calibre 6. On réquisitionne des céréales pour alimenter les ouvriers, mais faute de bois les forges éprouvent de grandes difficultés à fonctionner. Elles reprennent au 19e s. mais sont définitivement ruinées par la concurrence des fers étrangers et par les usines plus modernes récemment construites. Les forges deviennent scieries ou exploitations agricoles modernes et innovantes comme La Rigaudie… Les marteaux ont cessé de battre, les bâtiments des fonderies ont tous disparu. Il ne reste souvent, comme témoignage de leur ancienne activité, que les canaux qui menaient l’eau aux roues qui actionnaient soufflets et marteaux. Le calme est revenu dans la vallée de la Crempse. Les maisons des maîtres de forge ont subsisté. Elles font aujourd’hui partie de ces nombreuses résidences qui font le charme de la région. Grâce à l’amabilité de leurs propriétaires nous avions pu organiser leur visite en juin dernier. Malheureusement la chaleur tropicale qui régnait à cette époque fit que seule une quinzaine d’amoureux du patrimoine se déplacèrent. Catherine Paoletti
les seigneurs de la vallée de l isle